Je me présente, je suis Carole et j'habite au Canada, plus précisément dans les Basses-Laurentides, au Québec.
Je ne souffre pas de cancer et je me considère chanceuse. Pourquoi alors suis-je arrivée sur votre site? Parce qu'il y a 3 ans, je me suis rendue compte que j'avais une bosse sus-claviculaire gauche. Alors inutile de dire que mes recherches ont commencé. Je ne peux pas dire que je m'en faisais mais compte tenu de mes antécédants familiaux, je n'ai pas hésité et j'ai insisté auprès de mon médecin généraliste afin qu'un suivi serré soit fait. Comme je suis suivie pour la glande thyroïde, mon médecin m'a donc fait passé une échographie. J'en avais passé une l'année auparavant et on avait décelé qu'un tout petit nodule sur la glande thyroïde et lorsque le technicien m'a revu l'année suivante, il était surpris car il m'a dit: "J'espère que vous ne me faites pas perdre mon temps puisque ce que vous avez est commun". J'avais cette bosse l'année auparavant mais il n'avait pas visité cette section de ma gorge et là j'ai insisté en lui mentionnant que peut importe s'il perdait son temps ou pas, moi je serais rassurée. Lorsqu'il a constaté qu'il y avait un ganglion sus-claviculaire gauche, il a voulu me revoir 3 mois plus tard mais rien n'a évolé alors on a mis cela sur la glace. J'ai eu d'autres problèmes de santé qui m'ont fait douter ces derniers mois mais après une panoplie de tests, on a rien découvert alors on a remis ça sur la glace.
J'ai beaucoup lu sur le sujet de votre cancer car dans ma famille, le lymphome "semblait" commun cependant chez-nous, on parlait plus du lymphome non hodgkinien ou bien du cancer des ganglions et loin loin dans le temps, d'un champignon parce qu'on ne savait pas comment appelé ce dont ma soeur souffrait au moment de sa mort.
Comme je l'ai indiqué dans mon profil, mon humeur est: toujours souriante mais lorsqu'arrive l'automne, mon humeur...je la cherche! Et puis, dernièrement, j'ai perdu un autre de mes frères d'un cancer ou plutôt de plusieurs cancers de suite mais ça semble être le cancer du poumon qui l'ait emporté. Je vois ma famille fondre comme beurre au soleil à cause de différents cancers et/ou problèmes de coeur.
Je suis la dernière d'une famille de 9 enfants et mise à part les parents qui sont aussi décédés depuis fort longtemps, nous demeurons 4 vivants. Le dernier de mes frères vivant est lui aussi malade. Il semble être en supposé rémission d'un cancer du poumon. Je dis supposé car depuis le début de sa maladie, il a été très peu longtemps en rémission et le cancer a récidivé. J'imagine combien il doit se sentir puisque moi qui n'a pas de cancer, je me sens tout à fait désemparée.
Je viens donc me joindre à vous afin de venir puiser au travers votre énergie générale puis vos forces rassemblées un peu de réconfort.
Si vous, vous pouvez continuer de sourire, je ne vois pas pourquoi je ne retrouverais pas mon sourire et ma joie de vivre puisque pour vous tous et toutes tout comme pour moi, la vie continue.
J'ai vécu des coups durs dans ma vie et je m'en suis toujours sortie alors je sais que la vie vaut la peine d'être vécue alors je me joins à vous afin de célébrer la vie sous tous ses angles.
Je pense que lorsque nous sommes dans la maladie, nous ne sommes pas courageux non, nous sommes dedans et n'avons pas le choix de tout faire pour s'en sortir. Lors de ces moments, c'est la vie que nous avons. Et lorsque le tout est derrière, nous pouvons marcher à nouveau la tête haute. Cependant, lorsque la vie s'en va pour l'un(e) des nôtres, nous pleurons sur nous-mêmes, sur ce que nous aurions pu faire ou dire, nous nous remettons en question et je dirais même que c'est tout à fait normal. C'est ce que j'appelle la coupure physique d'avec la personne qui quitte son corps souffrant. Je crois que l'âme continue de vivre à nos côtés du moins, j'ose très fortement y croire.
Un jour à la fois,
Carole XXX
